Handicap intellectuel : un million de citoyens oubliés.

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Le 25/04/2018

Le collectif des Etats généraux de la déficience intellectuelle (EGDI) rassemble les principales associations et organisations représentative dans ce domaine, dont l’Unapei. En janvier, 10 proposition étaient faites au gouvernement pour une prise en compte de la déficience intellectuelle.

Cinq mois après les 1ers Etats généraux de la déficience intellectuelle, Le collectif tire la sonnette d’alarme et appelle dans un communiqué des politiques publiques volontaristes.

Communiqué de presse du 24 avril 2018

A l’issue des Etats Généraux de la Déficience Intellectuelle (EGDI) en janvier dernier, dix propositions fondées sur des données scientifiques internationales, ont été soumises au gouvernement pour lever les obstacles à l‘inclusion et la qualité de vie des personnes en situation de handicap intellectuel.

Nous regrettons que ces propositions n’aient pas été prises en compte dans la politique publique du handicap et la stratégie nationale de santé.

Le collectif des EGDI reconnaît les avancées de la « Stratégie nationale pour l’autisme au sein des troubles du neuro-développement (TND) » concernant deux mesures élargies à l’ensemble des TND : amélioration de l’intervention précoce et structuration de la recherche.

Cependant, il est clairement mentionné que cette stratégie nationale « vise à apporter une réponse aux problématiques spécifiques rencontrées par les personnes autistes, et ne traite, pour les troubles du neuro-développement, que des aspects communs de leurs problématiques. »

Nous restons très inquiets de cette politique du handicap encore trop cloisonnée, basant l’offre de soins et d’accompagnement sur des catégories diagnostiques trop exclusives au lieu de privilégier l’évaluation des besoins de soutiens des personnes et l’individualisation de leurs projets de vie. Plusieurs propositions des EGDI concernant l’évaluation multidisciplinaire des compétences et des besoins de soutiens, les modalités d’accès à l’école inclusive, l’élaboration du projet de vie avec la personne, restent hors du champ de cette stratégie nationale.

Au-delà de son manque d’efficience, une stratégie en silo accentue la discrimination entre des personnes qui ont pourtant des besoins de soutiens comparables.

Persévérant dans sa démarche constructive, fondée sur l’avancée des connaissances, le collectif des EGDI appelle le gouvernement à élaborer et à mettre en œuvre une stratégie nationale pour l’ensemble des troubles du neuro-développement incluant le million de citoyens concernés par une déficience intellectuelle.

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