Attractivité des métiers du secteur médico-social : résultats inédits du sondage OpinionWay pour l’Unapei

Article

Le 20/03/2024

150 000 postes sont à pourvoir dans le secteur médico-social d’ici 2025, soit près d’un quart des emplois. L’Unapei, souhaitant comprendre l’opinion des Français à l’égard de ces professions, a lancé un sondage en février 2024 en collaboration avec OpinionWay. 

Les résultats révèlent un tableau contrasté : moins d’un Français sur deux souhaiterait exercer un métier du médico-social ! Seulement 42% des participants se montrent intéressés par le métier de médecin, 36% par celui d’éducateur spécialisé, et 31% par celui de psychomotricien. 

Même si les valeurs fondatrices de ces métiers sont reconnues et constituent leur intérêt selon les personnes interrogées… Le salaire (40%) et les conditions de travail difficiles (40%) sont aujourd’hui les principales raisons qui freinent les Français à se lancer dans ces métiers pourtant vitaux.

 

« Le métier du social amène bien souvent un épuisement émotionnel. On prête une partie de notre force psychique aux enfants qu’on accompagne. De plus, ces métiers ne sont pas reconnus, ni financièrement, ni humainement. Il y a un réel manque vis-à-vis des professionnels : pour qu’ils viennent et pour qu’ils restent. Les remplacements sont difficiles à gérer pour les enfants qui ont besoin de régularité, de créer des liens, de la confiance. C’est compliqué aussi pour les professionnels qui gravitent autour ». Marine, éducatrice spécialisée

 

Pour l’Unapei, la pénurie de professionnels dans les métiers du « prendre soin » est un enjeu central pour le secteur : un accompagnement de qualité et digne pour les personnes en situation de handicap ne peut se réaliser sans professionnels formés et en nombre suffisants. Le défi est donc la question de l’attractivité des métiers : pour cela, l’Unapei appelle à une revalorisation de tous ces métiers, indispensables pour les personnes en situation de handicap.

 

« La pénurie de professionnels, c’est un grand mot pour dire une réalité simple : quand les professionnels manquent, ce sont des personnes qui ne peuvent plus être accueillies, et ce sont les familles qui en subissent les conséquences.

Cela fait 3 ans maintenant que nous dénonçons l’abandon des familles, qu’elles soient sans solution de scolarisation pour leur enfant, contraintes d’arrêter de travailler, forcées de se battre au quotidien pour trouver un logement ou un accompagnement adapté, obligées de payer des professionnels pour prendre soin de la santé de leur proche et espérer pouvoir leur offrir un avenir ».
Luc Gateau, président de l’Unapei et père d’un enfant en situation de handicap 

 

Téléchargez les résultats du sondage diffusés ce jour aux médias.
 
Haut de page